Je me propose, dans cet article, de discuter avec vous de comment optimiser vos relations étudiant professeur pour qu’elles deviennent les plus fructueuses possible.

L’école est avant tout composée d’étudiants et de professeurs qui ont chacun leurs aspirations. Pour que ce système puisse fonctionner de manière optimale, n’est-il pas nécessaire de comprendre le rôle que chacun à jouer ? Et comment une collaboration fructueuse pourrait-elle voir le jour ?

Vous n’avez pas besoin d’être l’étudiant le plus intelligent de la classe pour devenir l’étudiant idéal. À vrai dire, les premiers de la classe sont rarement les étudiants dont les profs sont les plus fiers. En effet, tout a été fait, leur mission est terminée. Ils doivent trouver de nouveaux défis ? De nouveaux étudiants à accompagner vers les sommets ? (Quelques conseils pratiques pour avancer ?)

La relation étudiant-professeur est souvent problématique à bien des égards mais peut-être aussi quelque chose de merveilleux (Je repense moi-même à certains de mes enseignants qui me laissent encore aujourd’hui un souvenir mémorable).

J’entends souvent de mes étudiants : « le prof m’a pris en grippe, il ne m’aime pas ». La conséquence en devient simple ; l’étudiant ne travaille plus aussi bien la matière concernée. L’affect joue un rôle prépondérant et souvent même catastrophique dans la relation étudiant-professeur. Alors qu’inversement, les professeurs n’auront que faire d’être apprécier ou non par un étudiant. Les conséquences sur leur vie seront minimes. Comment se débarrasser de cet affect qui peut empoisonner votre apprentissage ?

Évidemment quand tout fonctionne bien, on ne se pose pas vraiment la question. Mais combien d’étudiants se retrouvent piégés malgré eux dans la première situation ? Et quelles conséquences cela aura-t-il sur leur scolarité ?

1 – Allez au-devant du cours

Commençons avec le point qui me semble le plus important. Au lieu de subir le cours comme souvent. Pourquoi ne pas « surfer » sur celui-ci. J’ai toujours trouvé, le cours magistral absolument inutile. On passe deux heures sur sa chaise à recopier le cours au tableau. Tout va très vite, pas question d’être à la traine. La compréhension, ce sera pour plus tard… Que va-t-il donc rester de ces deux heures ? Je dirais en moyenne 10 à 30% de ce qui aura été enseigné. C’est très peu…

Je suis convaincu que ce travail pourrait être facilité en amont et cela simplement en demandant à votre enseignant à l’avance le thème du prochain chapitre étudié. Cela devrait vous permettre de lire ce dernier et de retenir une partie du vocabulaire associé et peut-être même quelques définitions et formules. Ce qui devrait changer drastiquement le niveau de compréhension une fois le cours venu. Soit de 40% à plus de 60%, tout cela dès la première écoute. Il devrait se produire un effet ricochet sur la compréhension des premiers exercices et ainsi de suite.

Un effet secondaire intéressant serait d’augmenter aussi le niveau d’attention en classe. Une pierre deux coups, en somme. Puisque le thème du cours serait « connu ».

Imaginez maintenant, que vous utilisiez cette idée pour mieux préparer vos contrôles (sauf surprise évidemment). En vous y prenant correctement, vous pourriez déterminer une grande partie des thèmes abordés lors de vos prochains examens. Il ne vous restera plus qu’à bûcher intelligemment.

2 – Participez selon vos conditions

Beaucoup d’étudiants se retrouvent paralysés à l’idée de passer au tableau (c’était mon cas). Le choix de l’enseignant est arbitraire et comme la loi de Murphy n’est jamais de notre côté, il faut toujours être interrogé sur l’exercice le plus compliqué ou celui que l’on aurait pu omettre de faire.

Pour ne pas laisser votre sort entre les mains des esprits farceurs, soyez celui qui choisira de traverser le chemin miné et présentez le meilleur de côté de vous-même à la classe. Portez-vous volontaire pour présenter L’EXERCICE que VOUS avez compris ou du moins sur lequel vous vous sentez à l’aise à présenter.

On dit toujours que passer au tableau est bon pour bien comprendre les choses. L’anxiété me fait dire que je les comprenais bien mieux de mon pupitre.

3 – Questionnez sur votre temps

Il est évident que le cours allant vite, il est souvent délicat d’avoir le temps de poser des questions au professeur. Surtout lorsqu’il faut en même temps digérer le chapitre et réfléchir aux exercices. Est-ce une raison pour autant de baisser les bras ?

Dans le déroulement de la séance de cours, il y a un temps pour chaque chose mais rarement celui des questions. Ce qui est assez contradictoire dans une salle de classe me direz-vous. Et pourtant, le devoir de poser des questions est au cœur de la réussite de l’apprentissage. Par expérience, le début et la fin de chaque cours sont souvent des moments privilégiés pour ce genre de demande. Allez consulter votre professeur en salle des profs peut être également une possibilité si non systématique. Votre enseignant aussi a besoin de prendre du temps pour lui.

En plus de cela, si votre question se trouvait être pertinente, le professeur pourrait choisir d’en faire profiter le reste de la classe. Un soupçon de fierté en prime.

4 – Consultez votre prof

Il n’est pas toujours simple de se situer par rapport aux attentes du programme et des professeurs. Même si votre relation avec votre enseignant n’est pas au beau fixe, demandez lui comment avancer et progresser dans sa matière. Surtout si vous vous sentez réellement bloqué. Sa réaction dépendra probablement de son humeur du moment et de votre passif. Les enseignants sont généralement bienveillants envers leurs étudiants spécialement vers ceux qui prennent au sérieux leur formation et qui se remettent en question.

Je me souviens avoir eu cette expérience avec une de mes profs que je considérais comme horrible avec moi en cours. Pendant nos entretiens, elle était douce et aimable. Je découvrais un autre penchant de sa personnalité. Cela m’a forcé à me donner un peu plus lors de ses cours.

Maintenant à la place de l’enseignant, je comprends l’effort que l’étudiant doit faire pour venir à moi et me poser des questions qui peuvent être embarrassantes pour lui. Ils doivent certainement mettre une partie leur fierté de côte pour s’ouvrir à moi. Je vois alors en eux un élan de maturité et de responsabilité que je m’efforce d’encourager. Et oui, votre prof ne vous verra probablement plus de la même manière non plus.

Il me semble idéal de reproduire ce genre d’entretien à plusieurs reprises pendant l’année. Avant ou après chaque conseil de classe semblent être des moments propices à cette confrontation.

5 – Évitez de vous faire détester par le prof

Cela pourrait paraître évident pour beaucoup mais tachons de comprendre ensemble les règles à observer pour ne pas se faire haïr par votre enseignant. La classe possède sa propre dynamique et le professeur est garant de celle-ci. Il doit s’assurer que l’énergie de la classe soit bien dirigée et que cela profite à tous les étudiants. Comprendre cette idée vous poussera donc à :

  • Ne pas interrompre le cours de la leçon toutes les 2 minutes
  • A ne pas mettre en doute l’autorité de l’enseignant (même si la situation s’y prête) (consultez votre prof ou l’administration en privé)
  • Observer un minimum de discipline
  • Être un étudiant actif, travaillant à sa réussite et celle de ses camarades (Optimiser vos cours particuliers)

Conclusion

Il est souvent bien difficile de séparer ses émotions de ses obligations. L’image que vous pourriez avoir de vos profs est souvent incomplète. Pour la vaste majorité d’entre eux, ils ne cherchent qu’à vous faire avancer, parfois péniblement ou maladroitement. Ils ne garderont peut-être pas un grand un souvenir de vous mais VOUS oui. Alors pourquoi ne pas en faire un bon souvenir ?

Si vous désirez partager votre expérience ou poser vos questions pour améliorer vos relations étudiant enseignant alors direction la rubrique des commentaires et je vous souhaite une grande année à tous !